Biographie d’Isi Rosner

Né en 1937 à Strasbourg, enfant unique d’une famille juive orthodoxe originaire de Pologne, Isi Rosner est envoyé en Palestine en 1943 à l’âge de 6 ans par ses parents qui le confient à un convoi d’enfants clandestin pour échapper à la guerre. Il y passera alors 3 ans dans divers orphelinats, oubliant sa langue maternelle le yiddish, le français, et ne parlant plus qu’hébreu. Ses parents le retrouvent par miracle en 1946 et le ramènent en France. Habité par une curiosité intellectuelle insatiable, il ne dispose dans son enfance que d’un seul livre, la Bible hébraïque, qu’inlassablement il lit et relit. Il ne cessera d’approfondir les savoirs talmudiques et bibliques acquis durant  sa jeunesse, tout en exerçant son métier de chirurgien-dentiste. La lecture devient pour lui une passion, il dévore les livres, et il manifeste un grand éclectisme dans le choix de ses centres d’intérêt. Ceux-ci le portent aussi bien vers des disciplines profanes, comme l’histoire ou l’archéologie que vers des domaines religieux, comme la Kabbale ou le Hassidisme. Ce sont les ouvrages de Spinoza qui lui feront découvrir la critique biblique, dont il aura bientôt une connaissance fine et étendue. Il entreprend de transmettre sa maîtrise de l’exégèse biblique, et réunira régulièrement autour de lui un cercle d’élèves assidus. Son enseignement portait sur l’étude approfondie de la bible alliant à une grande érudition juive traditionnelle, une culture universitaire contemporaine dans les domaines de l’histoire juive et de l’archéologie biblique. Isi Rosner était marié, et avait six enfants.

Il  est mort à Strasbourg en 2012.
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My friend Isi Rosner, man of words and convictions
Biography of Isi Rosner 
 Born in 1937 in Strasbourg, the only child of a Jewish Orthodox family from Poland, Isi Rosner was sent to Palestine in 1943 at the age of 6 by his parents who entrusted him to a convoy of illegal children to escape the war. He will spend three years in various orphanages, forgetting his mother tongue Yiddish, French, and speaking only Hebrew. His parents found him by a miracle in 1946 and brought him back to France. Inhabited by an insatiable intellectual curiosity, he has in his childhood only one book, the Hebrew Bible, which he tirelessly reads and re-reads. He will continue to deepen the Talmudic and Biblical knowledge acquired during his youth, while exercising his profession as a dentist. Reading becomes a passion for him, he devours books, and he manifests a great eclecticism in the choice of his interests. They bring it as much to secular disciplines as history or archeology as to religious domains such as Kabbalah or Hasidism. It is Spinoza’s works which will make him discover the biblical criticism, of which he will soon have a fine and extensive knowledge. He undertakes to transmit his mastery of Biblical exegesis, and regularly gather around him a circle of diligent students. His teaching was focused on an in-depth study of the Bible, combining traditional Jewish scholarship with a contemporary university culture in the areas of Jewish history and Biblical archeology.
Isi Rosner was married, and had six children. He died in Strasbourg in 2012. 
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Le Judaïsme reconnait-il une vie après la mort ? interview d’Isi Rosner (8 mn) 

Does Judaism recognize a life after death? interview with Isi Rosner (8 mn)

PLUSIEURS LIVRES SUR L’ENSEIGNEMENT D’ISI ROSNER
1 SEVERAL BOOKS ON ISI ROSNER’S TEACHING
 
Leçons de recherche biblique Tome I


Biblical Research Lessons Volume I
En 2012 un premier livre sur l’enseignement d’Isi Rosner, a été édité sous sa direction; il s’agissait de la retranscription de plusieurs grands thèmes de sa réflexion. Ce livre d’Isi Rosner « Leçons de recherche biblique Tome I est disposible sur le site : Leçons de recherche biblique Tome 1
In 2012 a first book on the teaching of Isi Rosner, was published under his direction; it was a transcript of several major themes of his reflection. This book by Isi Rosner « Biblical Research Lessons Volume I is available on the website: Leçons de recherche biblique Tome 1

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Leçons de recherche biblique Tome II
 Biblical Research Lessons Volume II

https://www.lulu.com/shop/gildas-bernier/le%C3%A7ons-de-recherche-biblique-tome-2/paperback/product-1pewp4kq.html?page=1&pageSize=4
En novembre 2013 un deuxième livre vient de paraître, « LA CRÉATION » des commentaires sur le Livre de la Genèse. Ce texte a été établi par Mireille Rosner à partir
 des notes manuscrites des cours donnés par Isi Rosner. Ce livre d’Isi Rosner « Leçons de recherche biblique Tome II » est disponible à l’adresse : Leçons de recherche biblique Tome 2
In November 2013 a second book has just appeared, « CREATION » comments on the Book of Genesis. This text was prepared by Mireille Rosner from the handwritten notes of the courses given by Isi Rosner. This book by Isi Rosner « Biblical Research Lessons Volume II » is available at:
 Leçons de recherche biblique Tome 2
« La Tour de Babel » 
Ces brochures sont disponibles sur le même site :
La Tour de Babel

https://www.lulu.com/shop/isi-rosner/la-tour-de-babel/paperback/product-1e8jw7rw.html?page=1&pageSize=4

L’épisode de la Tour de Babel est considéré par le judaïsme traditionnel comme un des premiers grands péchés de l’humanité. A l’instar du déluge, on assiste à une sanction infligée par Dieu aux hommes. En examinant soigneusement cet événement avec un oeil critique objectif, le jugerons-nous toujours avec une telle sévérité ? Isi Rosner
These brochures are available on the same website: www.lulu.com,
The episode of the Tower of Babel is considered by traditional Judaism as one of the first great sins of humanity. Like the flood, there is a sanction imposed by God on men. By carefully examining this event with an objective critical eye, will we still judge it with such severity? Isi Rosner

 « Caïn et Abel »

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« L’étymologie de Caïn, se réfère à la tribu nomade des Keïnites, une tribu nomade apparentée aux Israélites et bienveillante à leur égard. Caïn serait l’ancêtre éponyme de cette tribu. Le nom de Abel est significatif d’une chose éphémère, « souffle », « buée », voire « vanité ». Il n’est destiné qu’à faire un passage bref dans ce monde. Nous avons déjà la configuration de l’antagonisme qui opposera les deux frères : l’un est berger, ( semi-nomade ) et l’autre est agriculteur. La préférence divine ira de fait vers les nomades au détriment des sédentaires considérés comme chose méprisable. Tout cela annonce la suite dramatique du récit : le nomade, Abel, offre des produits de son troupeau, l’agriculteur, Caïn, offrira des produits de sa terre. Il est évident que Dieu préférera l’offrande du nomade à celle, méprisable, de l’agriculteur. Le drame qui en découlera sera la conséquence de cette préférence divine. Nous proposons ici une lecture pour le moins inhabituelle de l’oracle à Caïn. » Isi Rosner
Caïn et Abel
« The etymology of Cain, refers to the nomadic tribe of the Keiniites, a nomadic tribe related to the Israelites and benevolent towards them.Cain would be the eponymous ancestor of this tribe.The name of Abel is significant of an ephemeral thing, « Breath », « steam », even « vanity. » It is only intended to make a short passage in this world We already have the configuration of the antagonism that will oppose the two brothers: one is a shepherd, (Semi-nomadic) and the other is a farmer.The divine preference will go to the nomads to the detriment of the sedentary considered despicable thing.This all announces the dramatic continuation of the story: the nomad, Abel, offers products of his flock the farmer, Cain, will offer products from his land, and it is obvious that God will prefer the nomad’s offering to the despicable one of the farmer, and the resulting drama will be the result of this divine preference. We propose here an unusual reading of the oracle at Cain.  » Isi Rosner

Trois leçons: « Caïn et Abel », « La malédiction de Canaan »et « La Tour de Babel »

https://www.lulu.com/shop/isi-rosner/trois-le%C3%A7ons-babel-ca%C3%AFn-canaan/paperback/product-1nw58dyw.html?page=1&pageSize=4
 Un troisième livre reprend les textes sur La Tour de Babel, Caïn et Abel et une étude sur « La malédiction de Canaan et non de Cham ».
A third book takes up the texts on The Tower of Babel, Cain and Abel and a study on « The curse of Canaan and not of Cham »

Deux extraits, libre de droits et téléchargeables :
Two free and downloadable extracts:

Isi-Rosner_Tome-1_extraits-1

Isi-Rosner_Tome-2_extraits

Léo Glaeser : un homme de la nation juive
Leo Glaeser: a man of the Jewish nation

AVERTISSEMENT
Les informations que vous allez lire concernant Léo Glaeser , sont le résultat d’un travail que j’ai entrepris dans les années 1980-2000, avec un de ses fils, Georges Glaeser mon beau-père (mathématicien français, directeur  de l’IREM -Institut de Recherches sur l’Enseignement des Mathématiques- de Strasbourg, décédé en 2002), consacré à la mémoire de son père.

Je voudrais particulièrement rendre hommage ici à Henri Glaeser (décédé en 2007), le frère cadet de Georges, sans qui ce travail de mémoire aurait été impossible. En effet, c’est chez Henri qu’avaient été préservés les outils de cette mémoire : documents,  témoignages, photographies familiales.

Je n’oublie pas non plus les nombreuses personnes qui ont participé à ce travail, et plus particulièrement  Mme Esther Charrin, traductrice du « Journal Intime » de Léo, journal en langue russe rédigé à Riga au début du XXème siècle.
Les enfants et petits enfants de Georges Glaeser, le fils aîné de Léo Glaeser  :
-Laure Bernier, fille de Georges Glaeser, mère de mes 5 enfants : Clara, Nathan, Dan, Isaac et Salomon.
-Paul Glaeser – décédé – fils de Georges Glaeser, père de Marie et Annie Glaeser.
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WARNING
The information you will read about Leo Glaeser, is the result of a work that I undertook in the years 1980-2000, with one of his sons, Georges Glaeser my father-in-law (French mathematician, director of the IREM -Institute of Research on Teaching Mathematics- Strasbourg, he died in 2002), dedicated to the memory of his father.
I would particularly like to pay tribute here to Henri Glaeser (he died in 2007), the younger brother of Georges, without whom this work of memory would have been impossible. Indeed, it was at Henri home that had been preserved the tools of this memory: documents, testimonies, family photographs.
I also do not forget the many people who took part in this work, and more particularly Mrs Esther Charrin, translator of the « Journal Intime » of Leo, newspaper in Russian language written in Riga in the early twentieth century.
The children and grandchildren of George Glaeser, the eldest son of Leo Glaeser:
-Laure Bernier, daughter of Georges Glaeser, mother of my 5 children: Clara, Nathan, Dan, Isaac and Salomon
-Paul Glaeser son of Georges Glaeser, father of Marie and Annie Glaeser. 
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Deux livres sont en vente sur internet :
 Two books are on sale on the internet
-Le « Journal Intime » de Léo Glaeser,
fruit d’un travail de traduction entrepris, dans les années 1980-1990, par Georges Glaeser, mon beau-père, pour honorer la mémoire de son père et qu’il n’a pu réaliser de son vivant. Georges Glaeser (1918–2002), mathématicien français, directeur de l’IREM (Institut de Recherches sur l’Enseignement des Mathématiques) de Strasbourg, figure marquante de l’enseignement des mathématiques en France, présente ainsi le « Journal intime » de son père ,  Léo Glaeser :
 « C’est en 1970 , après le décès de notre oncle Victor Glaeser , que mon frère Henri se rendit à son domicile , pour aider nos cousins à trier des objets sans valeur qui s’y trouvaient. Parmi des souvenirs personnels , il découvrit quelques caisses contenant des photos , des imprimés , des lettres , des manuscrits qui avaient ainsi échappé aux vandalismes des occupants. 
De cette fouille, il exhuma quelques cahiers que notre père avait rédigés (en français , allemand , yiddish ou russe , langues qu’il maîtrisait parfaitement). Et c’est ainsi qu’on retrouva le Journal Intime de Léo Glaeser , qu’il avait tenu pendant les vacances scolaires de 1903 à 1906 , et que nous publions ici.
Ce document serait déjà fort intéressant s’il se bornait à exprimer la crise d’originalité juvénile d’un adolescent (âgé de 15 ans et demi , à 18 ans et demi) , possédant des dons littéraires polyglottes évidents. Mais l’action se situe à Riga , à l’époque des bouleversements que le régime tsariste connaissait en 1905 , et dans lequel Léo s’impliqua beaucoup. Il témoigne aussi de l’accession à la maturité politique de la jeunesse juive laïque de Russie , confrontée aux divers mouvements d’émancipation, le sionisme et le socialisme. »
-The « Intimate Diary » by Leo Glaeser,
The result of a translation work undertaken in the years 1980-1990 by Georges Glaeser, my father-in-law, to honor the memory of his father and that he could not achieve during his lifetime. Georges Glaeser (1918-2002), French mathematician, director of the IREM (Institute of Research on Teaching Mathematics) in Strasbourg, a prominent figure in the teaching of mathematics in France, presents the « Journal intime » of his father, Leo Glaeser:  « In 1970, after the death of our uncle Victor Glaeser, my brother Henry went to his home to help our cousins sort out worthless things. Among personal memories, he discovered some boxes containing photos, printed matter, letters, manuscripts that had escaped the vandalism of the occupants. From this search, he exhumed some notebooks that our father had written (in French, German, Yiddish or Russian, languages which he mastered perfectly). And so we found Leo Glaeser’s Diary, which he had kept during the school holidays from 1903 to 1906, and which we publish here. This document would already be very interesting if it were limited to expressing the crisis of juvenile originality of a teenager (aged 15 years and a half at 18 and a half), possessing obvious polyglot literary gifts. But the action is located in Riga, at the time of the upheavals that the tsarist regime knew in 1905, and in which Leo implied much. It also testifies to the political maturity of secular Jewish youth in Russia, confronted with various emancipation movements, Zionism and socialism.  » 
Ce livre « Le « Journal Intime » de Léo Glaeser » est disponible à l’adresse : 

Journal Intime de Léo Glaeser

« Témoignage sur Léo Glaeser »

Dans le deuxième livre, édité en 2014, j’ai rassemblé des documents  écrits par ses proches, consacrés à son action culturelle pendant les années d’avant-guerre à Paris, ou de ses compagnons de clandestinité pendant  l’Occupation, dans la Résistance juive de sauvetage en France. Il créé, avec des amis, à Paris en juin 1940 le Comité de la Rue Amelot, mouvement clandestin de Résistance de sauvetage; il deviendra le Secrétaire Général du C.G.D en 1943. Le 29 juin 1944, Léo Glaeser sera fusillé à Rillieux La Pape ( banlieue de Lyon ), avec six autres otages, sur ordre du Milicien Paul Touvier, en représailles à l’assassinat du Ministre de la Propagande de Vichy, Philippe Henriot, par les résistants.
-The book entitled « Testimonies on Leo Glaeser », In the second book, published in 2014, I gathered documents written by his relatives, dedicated to his cultural action during the pre-war years in Paris, or his fellow hiding during the Occupation, in the Resistance. Jewish rescue in France. He created, with friends, in Paris in June 1940, the Committee of Rue Amelot, a clandestine Resistance Resistance movement; he will become Secretary General of the CGD in 1943. On June 29, 1944, Leo Glaeser will be shot in Rillieux La Pape (suburbs of Lyon), with six other hostages, by order of the Militian Paul Touvier, in retaliation for the assassination of the Minister of the Vichy Propaganda, Philippe Henriot, by the Resistance.
Ce livre « Témoignage sur Léo Glaeser » est disponible à l’adresse :

https://www.lulu.com/shop/gildas-bernier/t%C3%A9moignages-sur-l%C3%A9o-glaeser/paperback/product-1798928v.html?page=1&pageSize=4

– Les documents ci-après, libre de droits,  présentent quelques feuillets des deux livres.
Journal_intime Leo Glaeser extraits  

Journal_intime-Leo-Glaeser-extraits

et  Temoignages Leo Glaeser extraits   

Temoignages-Leo-Glaeser-extraits

Quelques textes… parmi des miliers

USA – la gauche qui n’apprend pas

USA – la gauche qui n’apprend pas_1

USA – la gauche qui n’apprend pas_2

Guerre d’Israël à Gaza : pas de précédent

guerre Israël – Gaza – West Point 2024

Gaza – Hamas- crimes sexuels – Israël

Wislawa-Szymborska-la-haine

la-cause-des-livres

avortements_mortalié_infantile

france-ennemi-incertain-Amir-Taheri**

Battisti-_tabucchi**

Frapper les civils:  Terrorisme palestinien – George Habache

refugies-syriens-pays-golfe-2017-**

ISIS-journalistes-arabes-debats

Pierre-Legendre droit_pacs**

pierre-legendre-histoire-canadienne

Moussa-Nabati-Huffington-Post

Le Che – carnets-de-voyage

loi-juive-horreur-shoah-2016

2 Amir Taheri USA – europe esclavage

0 George Floyd – Amir monopole – souffrance

amir-taheri-islam-démocratie

mariage-homo-Marie-Balmary

Levy-Soussan-2013

1-Jean-Pierre Winter neofeminisme

2 expérimentation-humaine-winter

Onfray-et-les-monothéismes

dilemme-moderne-feminin

comparaison-fallacieuse – nazisme stalinisme

Auschwitz-quel-avenir

Yehuda-Bauer_Pourquoi_attaque_URSS

harcelement-fascisme-culturel-Melanie-Phillips

 

J’ai édité 4 Tomes d’une anthologie poétique intitulée : « La poésie est l’origine du sacré »  (Octavio Paz)
Ces livres sont d’abord un hommage à mon père, mon mentor en poésie et à mes maîtres de l’école républicaine.

anthologie poétique T1- table matières

anthologie poétique T2- table matières

anthologie-poetique-T3-table-matieres

anthologie-poetique-T4-table-matieresPDF

Quelques poèmes que vous trouverez dans les anthologies

René Char : 

René Char 
(L’Isle-sur-la-Sorgue, 1907 – Paris, 1988)

René Char : 1907-1988, un des plus grands poètes de langue française du XXème siècle. Durant les années 1939-1944 de l’Occupation, René Char, sous le nom de capitaine Alexandre, participe activement à la Résistance.

CHANSON DES VILLES
 

Mes villes en sang
Mes villes fusillées
Mes villes bâillonnées
 Ça fait si mal
Ça fait si mal
 C’est Guernica c’est Varsovie
Hiroshima ou c’est Paris
Cette Alésia du sang partout
C’est Stalingrad c’est Diên Biên Phu
C’est Diên Biên Phu
 Mes villes ouvertes
Mes villes inertes
Mes villes bombardées
Mes villes cloisonnées
 Ça fait si mal
Ça fait si mal
 Milliers d’otages dans le silence
C’est toi Carthage c’est Numance
C’est Entremont ce requiem
Un autre nom Jérusalem
Jérusalem
Mes villes en armes
Mes villes en larmes
Mes villes mitraillées
Mes villes mutilées
 Ça fait si mal
Ça fait si mal
 Et les villages oh mes amours
Tant de carnages comme Oradour
Quels sont ces cris ces trahisons
Oh mes amis oh ma maison
Oh ma maison
 Ma ville orgueil
Ma ville en deuil
Un homme l’a sauvée
Ma ville délivrée
 Noubliez pas
Noubliez pas

LA PAROLE EN EXIL


Les Dieux sont de retour, compagnons.
Ils viennent à l’instant de pénétrer cette voie.
Mais la parole qui révoque
Sous la parole qui déploie
Est réapparue elle aussi,
Pour ensemble nous faire souffrir.

ALLÉGEANCE

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l’aima?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L’espace qu’il parcourt est ma fidélité. Il dessine l’espoir et léger l’éconduit. Il est prépondérant sans qu’il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s’inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l’aima et l’éclaire de loin pour qu’il ne tombe pas?
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L’homme de l’espace

« L’homme de l’espace dont c’est le jour natal sera un milliard de fois moins lumineux et révèlera un milliard de fois moins de choses cachées que l’homme granité, reclus et recouché de Lascaux, au dur membre débourbé de la mort. » 1959

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RENCONTRES AVEC RENÉ CHAR

Août 1960 discussion avec Jean Pénard
 « Le ton se hausse à propos de la guerre d’Algérie. René Char est d’une extrême sévérité pour les journalistes et écrivains qui ne pèsent pas le poids de leurs propos. Il cite nommément Francis Jeanson et surtout Sartre, dont le silence et l’inactivité entre 1940 et 1944 ne pourront échapper à sa petite histoire.
Il n’est pas tendre, non plus, pour « Le Monde ». Il oppose leur frivolité au sérieux de la Résistance (du moins celle qu’il a connue), où la moindre imprudence entrainait la mort et des morts. Il évoque ce maquisard de Provence, issu d’une humble famille, et qu’on avait chargé d’abattre un dangereux milicien. Il le retrouve dans une petite ville. Il attend qu’il soit seul, pour être sûr qu’il soit seul exécuté. Le milicien entre dans le cinéma. Il en ressort en tenant sa femme devant lui. Le maquisard ne tire pas, mais le milicien, protégé dans ces conditions hideuses, n’hésite pas et l’abat à bout portant.
« Voilà, dit René Char, un bel exemple de responsabilité. Trop de nos intellectuels s’abritent sans risque derrière la liberté de conscience et d’expression. Il serait plus honorable pour eux – comme d’autres l’ont fait – de rejoindre le FLN, et de s’exposer physiquement. Pendant ce temps, nos jeunes soldats en Algérie, qui sont de pauvres innocents, meurent par procuration de la main de ceux qui connaissent l’existence de tels boucliers. Je refuse, quant à moi, de signer tout manifeste, qu’il soit d’un bord ou de l’autre. Dans les cas concrets, cependant, j’interviens selon ma conscience. La fille de Georges Bataille a été arrêtée comme facteur de fonds pour le FLN. J’ai fais ce que j’avais à faire et elle a été élargie. Mais en aucun cas je n’écrirai, ne parlerai et n’agirai dans l’abstrait. La grande tentation des intellectuels, depuis Rousseau, c’est l’extrémisme. C’est ce qu’ils appellent « aller jusqu’au bout des idées ». Je suis viscéralement contre cela, qui mène droit au crime. Il ne faut prononcer, ni à plus forte raison proférer aucun mot qui puisse entrainer des morts sans justification. Je répète que la légèreté de certains, dans ce domaine, est et sera inadmissible. Je n’aime pas les porteurs de valises, réelles et surtout cérébrales. »

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Dialogue entre René Char et son ami Paul Veyne.

Un an plus tôt René m’avait dit : « L’extravagant est né de la conscience souffrante d’avoir fait exécuter deux traîtres pendant la Résistance » (….  Il m’avait parlé une autre fois de certains remords qui, depuis la guerre, le tourmentaient le soir ; comme il est injuste, lui dis-je, que ceux qui ont passé la guerre dons leurs pantoufles vivent en paix avec eux-mêmes, le moindre adjudant qui a fait tuer tous ses hommes meurt dans la bonne conscience du devoir accompli ; et ceux qui, eux, ont fait quelque chose et ont donc pris le risque de se tromper quelquefois sont condamnés aux remords. René haussa les épaules avec fatalisme devant ce constat trop évident. Il ajouta curieusement que ses remords venaient du caractère inexplicable de ces trahisons.

Or, en une autre saison, René m’avait raconté l’histoire d’un maquis vauclusien vendu à la Gestapo par un dénonciateur ; cinquante jeunes hommes furent fusillés et le mouchard, qui était présent, recevait autant de fois la prime promise pour chaque dénonciation. « Comment concevoir une pareille horreur ? » demandai-je ?

-Mais, Paul Veyne, c’est très simple : comprenez donc que, dès qu’une guerre commence, une vie ne vaut plus rien ; on la boit comme un verre d’eau. S’il n’y avait pas eu la guerre, ce traître n’aurait probablement rien fait de plus en toute sa vie qu’un peu d’escroquerie ou de chapardage . »

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 LES INVENTEURS

 
Ils sont venus, les forestiers de l’autre versant, les inconnus de nous,
les rebelles à nos usages.
Ils sont venus nombreux.
Leur troupe est apparue à la ligne de partage des cèdres
Et du champ de la vieille moisson désormais irrigué et vert.
La longue marche les avait échauffés.
Leur casquette cassait sur les yeux et leur pied fourbu se posait dans le vague.
Ils nous ont aperçus et se sont arrêtés.
Visiblement ils ne présumaient pas nous trouver là,
Sur des terres faciles et des sillons bien clos,
Tout à fait insouciants d’une audience.
Nous avons levé le front et les avons encouragés.
Le plus disert s’est approché, puis un second tout aussi déraciné et lent.
Nous sommes venus, dirent-ils, vous prévenir de l’arrivée prochaine de l’ouragan,
de votre implacable adversaire.
Pas plus que vous, nous ne le connaissons
Autrement que par des relations et des confidences d’ancêtres.
Mais pourquoi sommes-nous heureux incompréhensiblement devant vous et soudain pareils à des enfants?
Nous avons dit merci et les avons congédiés.
Mais auparavant ils ont bu, et leurs mains tremblaient, et leurs yeux riaient sur les bords.
Hommes d’arbres et de cognée, capables de tenir tête à quelque terreur
Mais inaptes à conduire l’eau, à aligner des bâtisses, à les enduire de couleurs plaisantes,
Ils ignoraient le jardin d’hiver et l’économie de la joie.
Certes, nous aurions pu les convaincre et les conquérir,
Car l’angoisse de l’ouragan est émouvante.
Oui, l’ouragan allait bientôt venir;
Mais cela valait-il la peine que l’on en parlât et qu’on dérangeât l’avenir?
Là où nous sommes, il n’y a pas de crainte urgente.
LE TERME ÉPARS
Si tu cries, le monde se tait: il s’éloigne avec ton propre monde.
Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie. Telle est la voie sacrée.
Qui convertit l’aiguillon en fleur arrondit l’éclair.
La foudre n’a qu’une maison, elle a plusieurs sentiers. Maison qui s’exhausse, sentiers sans miettes.
Petite pluie réjouit le feuillage et passe sans se nommer. Nous pourrions être des chiens commandés par des serpents, ou taire ce que nous sommes.
Le soir se libère du marteau, l’homme reste enchaîné à son coeur.
L’oiseau sous terre chante le deuil sur la terre.
Vous seules, folles feuilles, remplissez votre vie.
Un brin d’allumette suffit à enflammer la plage où vient mourir un livre. L’arbre de plein vent est solitaire. L’étreinte du vent l’est plus encore.
Comme l’incurieuse vérité serait exsangue s’il n’y avait pas ce brisant de rougeur au loin où ne sont point gravés le doute et le dit du présent. Nous avançons, abandonnant toute parole en nous le promettant.

LASCAUX

« L’homme de l’espace dont c’est le jour natal sera un milliard de fois moins lumineux et révèlera un milliard de fois moins de choses cachées que l’homme granité, reclus et recouché de Lascaux, au dur membre débourbé de la mort. »
 
Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la beauté.
Toute la place est pour la beauté


une-place-pour-la-beauté

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Andrée Chédid

les_chagrins_millenaires2

impatience

Ainsi va le monde

Ainsi va le monde
Soulevé par l’amour
Rompu par les haines
Formé d’argile et d’étincelles
Inflexible Malléable
Happé par les chimères
Ligoté par le temps

Fait de pesanteur et d’ailes
Esclave ou maître
De son cri
Ainsi va le monde
Si profane Si magique
En sa gamme d’aube et d’ombres
Tantôt agneau
Tantôt ennemi

La Vérité

La Vérité n’est que mensonge
Tenace mirage des vivants
Elle trompe nos vigilances
Et pétrifie le temps.
 La Vérité est en armes
L’interdit son aiguillon
Ses lois de bronze nous séparent
Ses mots ont murailles et plafonds
 La cible unique est un leurre
Les semences abondent
Les récoltes sont légions
 Saluons plutôt nos soleils transitoires
Nos paroles libres d’emblème
Nos chemins en chemin
Nos multiples horizons.

Haïm Nahman Bialik

Le Prince des poètes de langue hébraïque

Pas destiné a chanter la guerre


Dieu ne m’a pas destiné à chanter la guerre
L’odeur de la guerre est vraiment effrayante.
Je suis renforcé dans mes convictions,
lorsque j’entends le son des trompettes au loin, dans la vallée.

Entre la harpe et l’épée, je suis pour la harpe
Mais heureux l’homme puissant qui aide les travailleurs opprimés
Malheur au poète dont le cœur est dépravé et qui offre son chant aux cœurs endurcis.
Car que peut être un poème d’Israël en exil ? Un bourgeon faible, une rosé de lumière qui ne peut l’humidifier,
Une semence empoisonnée tombée dans de la boue
 putréfiée, brisée, déracinée et asséchée dans une cave

levadi-je-suis-seul

Ton-souffle-seigneur

Puisque-tu-me-quittes

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Yehuda Amichaï

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Nous reprenons le titre du remarquable ouvrage de William Shawcross sur la catastrophe Khmers Rouges,  relatif à l’Histoire contemporaine de ce pays. Cette page est en cours de création.

Cambodia: « An unimportant tragedy » Posted on 5 December 2012 by Gildas Bernier We take again the title of the remarkable work of William Shawcross on the Khmer Rouge disaster, relating to the contemporary history of this country. This page is being created.

 Je viens d’éditer le livre que Chanra HUOY a écrit en 2019, un témoignage sur sa survie avec une de ses soeurs, Phannareth, dans le régime des Khmers rouges. Travail sur la mémoire exigeant, et nous espérons qu’il sera utile pour tous ceux qui ont survécu, et aussi pour leurs enfants, et petits-enfants nés au Cambodge, en France ou en Amérique. Et pour nous tous. 

On trouver le livre de Chanra HUOY Ma famille brisée dans la tragédie cambodgienne sur mon site de diffusion :

Ma famille brisée dans la tragédie cambodgienne

QUELQUES CARTES

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-Carte des meurtres de masse :  cambodge killing fields

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CAMBODGE : LA CATASTROPHE DÉMOGRAPHIQUE

Le déclin de la population du Kampuchean entre 1970 et 1979 est sans précédent et ne s’est jamais vue dans aucune population depuis la 2è Guerre mondiale. Une décennie de guerre, de révolution sociale et d’invasion a plongé le pays dans le chaos.

CAMBODIA: THE DEMOGRAPHIC DISASTER The decline of the Kampuchean population between 1970 and 1979 is unprecedented and has never been seen in any population since the Second World War. A decade of war, social revolution and invasion has plunged the country into chaos.

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Quelques documents

-Réconciliation – Pardon- Réparation cambodge_Jennar
cambodge_Jennar

Le mensonge des intellectuels « progressistes » :

Chomsky_Cambodge

-Un grand journaliste :  Jean Lacouture khmers rouges

*Un philosophe :Alain-Badiou-et-le-Cambodge
-La presse française et la catastrophe Khmers Rouges :
khmers rouges_presse francaise

-La grande honnêteté intellectuelle de l’historienne Annette Wieviorka sur son engagement, dans cette interview qu’elle a développée dans son livre « Mes années chinoises » :

-Un témoin français parle :
cambodge_François Ponchaud

-Hélène Cixous, auteure dramatique  :
cambodge_Hélène Cixous
-le parcours intellectuel des khmers rouges : cambodge_institut_renouvin

Cimetières du maoïsme
maoisme_cambodge

-L’occupation du Cambodge par le Vietnam  1978–1992 : vietnam_occupation

-Interview du philosophe Vandy Kaon VANDY-Kaonn


DOCUMENTATION CENTER OF CAMBODIA
Phnom Penh, Cambodia

INTERVIEW DE KALYAN SANN ET SOKHYM EM

Un point de vue bouddhiste

1ère Interview par Kalyan Sann et Sokhym Em

Phnom Penh, Cambodge

Question : : Je voudrais vous demander si le massacre perpétré sous le régime de Pol Pot était une faute humaine ou s’il s’agissait de péché?

Réponse : Selon ma considération sérieuse, la réponse n’est pas encore claire. Pourquoi? Parce que les vies sont pleines de souffrances. «Karma» se compose des actes d’une personne et de leurs conséquences éthiques. Je ne sais pas si Pol Pot est celui qui a initié le karma. S’il ne l’était pas, la souffrance et la perte de vies sont des péchés du passé. Prenez, par exemple, Bouddha a tué un démon quand il était un homme ordinaire. Cependant, selon la loi, il était un humain, mais un humain agissant en tant que Bodhisattva. Un Bodhisattva peut tuer un démon, et ce démon spécifique a mangé des gens, même le prince. Le roi a cherché une personne qui avait le pouvoir magique de la tuer. Le Bodhisattva était une personne appropriée pour gérer une telle tâche. Avant de le tuer, le démon le supplia: «Je n’ai que 80 ans, et dans le futur, tu deviendras Bouddha, parce que je peux voir des signes sur tes paumes. Par conséquent, ne me tuez pas. Si tu le fais, tu mourras à l’âge de 80 ans comme moi quand tu seras Bouddha. »Avec l’envie de se débarrasser des maux du monde, il décida de tuer le démon. Après la mort du démon, le Bodhisattva continua à mener de bonnes actions dans de nombreuses vies jusqu’à ce qu’il connaisse l’illumination, et devint un Bouddha. Quand il a atteint l’âge de 80 ans, le démon renaît en tant que cochon. Le propriétaire du cochon savait qui était le cochon, alors il l’a tué pour faire de la nourriture, en offrande, au Bouddha. Après qu’il l’ait mangé, le Bouddha est tombé malade. Cependant, il avait bien conscience que la vindicte signifie «Un repas signifie l’illumination et un autre le Nirvana. ». De toute évidence, la nourriture de Socheata a fait que le Bouddha a expérimenté l’illumination, alors que Chon l’a fait mourir. Par conséquent, Chon n’a pas commis le crime d’assassiner le Bouddha. Dans une autre histoire qui parle du disciple d’un Bouddha, Moklean. En raison de son amour obsessionnel envers sa femme, il a abandonné sa mère dans la forêt. Plus tard, elle est morte et a été mangée par des animaux sauvages. Quand il est devenu arhat, 500 bandits l’ont tué. Ainsi, la vindicte s’est produite l’un sur l’autre. Retour à la question de Pol Pot, je ne peux donc pas analyser clairement. Je ne sais pas si Pol Pot a commencé à le faire en premier ou si c’était le péché des victimes. Deux d’entre vous et moi étions affamés dans le régime.

Question : : Voulez-vous dire que tous les millions de victimes ont eu le karma de leurs vies passées?

Réponse : Comme je vous l’ai dit, je n’en suis pas sûr. Si ce n’était pas les mauvaises actions de Pol Pot, c’était notre péché de mauvaises actions que nous avions fait de nos vies antérieures. Toi et moi avons eu le péché, mais les nôtres étaient mineurs. C’est pourquoi nous avons survécu. Je suppose que vous êtes né quelques années avant le régime. Tu n’étais que des enfants.

Question : : Pensez-vous que les Khmers rouges devraient être jugés pour leurs crimes ou nous devrions considérer la tragédie comme notre propre péché?

Réponse : Nous ne pouvons pas compter sur la vindicte. Tout doit être essayé. Mais la poursuite doit être juste et conforme à la religion. Par exemple, il existe deux types de vies, actives et inactives. Les vies actives sont vous et moi, qui ont des actions. Les vies inactives sont des choses, comme des bâtiments. L’existence inactive est-elle vindicative si elle ne nuit à personne? En revanche, un être humain effectue des actions; donc il ou elle a Karma. Par conséquent, nous considérons les vies actives d’une manière différente. Lorsqu’un péché est commis, les existences actives et inactives sont endommagées. Comme vous pouvez le voir, les vies et les propriétés ont été détruites dans le régime de Pol Pot. Avec ce respect, nous devons mener la poursuite avec justice, en évitant les intimidations entre les personnes impliquées qui peuvent mener à une vindicte continue. Par exemple, tuer les dirigeants khmers rouges est de la même manière que le meurtre du démon. Le démon a continué à nuire Bodhisattva dans ses prochaines vies. Les dirigeants de Pol Pot nous le font aussi.

La vindicte est sans fin. C’est pourquoi Bouddha a prêché: «La vindicte est terminée par la non-vindicte. »Par conséquent, ils devraient être punis selon leurs crimes. N’essayez pas d’inclure des individus non connectés, que le tribunal peut éventuellement punir tout le monde. Je crois que seulement 20 à 30 personnes ont été directement assassinées par Pol Pot, et ce type n’a ordonné à personne de tuer des gens. Sa grosse erreur est qu’il n’a pas adopté de loi spécifique pour les autres à suivre, puisqu’il a éliminé les religions. Avec l’absence de religions, ni le péché ni la bonté ne se sont produits. Je n’étais pas moine dans cette période de 3 ans 8 mois et 20 jours. Donc, c’était la période de l’anarchie religieuse. Quand une personne détestait quelqu’un, elle venait tout droit de tuer cette personne pour diminuer sa haine. La même chose s’est produite dans ma coopérative. En 1977, quelques soldats khmers rouges ont eu des disputes avec des frères d’un fou, incapables de s’occuper même du bétail. Ne pouvant pas nuire aux frères, les soldats ont attaché le fou, l’ont mis à bicyclette et l’ont emmené. Il a été tué par balles à environ 30 mètres de ma maison, située à l’entrée du village. Je l’ai vu clairement. Vous pouvez voir, même une telle personne mentalement malade a été impitoyablement tuée. Il n’y a eu aucune action légale pour les empêcher de le faire. Il n’y avait pas non plus de loi qui permettait aux soldats de le tuer. À partir de cet exemple, nous pouvons voir que dans le régime, les êtres humains et les êtres humains, les gens et les gens ont des rancunes les uns contre les autres. Il a commencé avec une haine mineure, et à la fin, ils se sont tués. Prenons la société d’aujourd’hui comme un exemple, nous avons toutes sortes de lois, de manière significative droit des droits de l’homme, mais le meurtre existe toujours sous la forme de vols et d’autres cas. Cela ne veut pas dire que je leur pardonne. Ils doivent être poursuivis, mais les procédures doivent être menées correctement pour maintenir la justice. En conséquence, les lois religieuses doivent être prises en considération: ne tuez pas les gens, parce que c’est un péché; n’intimide pas les autres ou n’oblige pas des personnes innocentes à rendre des comptes pour le crime de génocide. Plus sérieusement au tribunal, même des soldats khmers rouges, qui ont compris leurs erreurs et ont fait défection, pourraient être traduits en justice. Avec ce sens, la justice ne prévaut pas. Nous devons combiner la loi d’aujourd’hui avec les religions, le bouddhisme, l’hindouisme, le christianisme, l’islam, afin de juger cette affaire avec justice.

Question : : Pour vous ou le bouddhisme, que signifie la justice?

Réponse : «Justice», c’est juger de son crime avec vérité, ce qui n’apporte pas d’impact catastrophique au système judiciaire.

Question : : Si le tribunal poursuit à juste titre ceux qui ont commis des crimes odieux dans le régime des Khmers rouges, cela va-t-il devenir vindicatif des personnes concernées?

Réponse : Selon la loi religieuse, si la justice prévaut, il n’y aura pas de vindicte. Selon le bouddhisme, on peut atteindre le Nirvana dans sa vie actuelle ou dans les vies suivantes. Bouddha a obtenu l’illumination à l’âge de 45 ans et a atteint le Nirvana dans sa vie actuelle. Par conséquent, on peut laver leur péché dans leur vie actuelle ou dans les vies suivantes. Si leur péché n’est pas complètement emporté dans cette vie, dans ce cas par des poursuites, ils doivent en être responsables dans les prochaines vies. Ils ne peuvent pas l’éviter. Tous les êtres vivants sont sujettes

aux souffrances.

Si vous devez quatre personnes, vous devez les rembourser quatre, et c’est fini. Si vous payez cinq, le cercle de la dette continuera.

Question : : Selon les enseignements bouddhistes, la vindicte est terminée par l’oubli. Par conséquent, amène-t-il les dirigeants khmers rouges à juger la vindicte?

Réponse : Non, à moins que le tribunal ne soit conduit injustement; dix ne peuvent pas payer pour quatre.

Question : : Est-ce que les Khmers rouges qui ont infligé des souffrances aux Khmers, que vous avez dit avoir péché, doivent être poursuivis?

Réponse : Je ne suis pas si clair à ce sujet. Cela dépend du tribunal. Il est juste qu’ils devraient être obligés de prendre la responsabilité de leurs crimes dans leurs vies actuelles. Mais comment pouvons-nous le faire si Pol Pot, Hou Yuon, Hu Nim et Son Sen sont tous morts? En outre, nous devons faire la distinction entre ceux qui ont fait défection et ceux qui sont obstinés.

Question : : Si nous ne poursuivons pas les dirigeants khmers rouges pour leurs crimes maintenant, croyez-vous qu’ils recevront le Karma pour leur péché?

Réponse : Oh, ils n’en sortiront jamais. Vous pouvez prendre les cas de Bouddha et Moklean comme exemples. Pol Pot, Hou Yuon, Hu Nim et Lon Nol et ses hommes sont morts à cause de leurs mauvaises actions et je ne peux pas imaginer à quel point leurs âmes sont misérables.

Question : : Comment les gens peuvent-ils croire qu’ils seront punis pour leur péché, car ils voient que les dirigeants khmers rouges vivent dans le luxe avec l’incertitude d’être poursuivis?

Réponse : Nous ne pouvons pas le temps correctement. Ne vois-tu pas comment Bouddha a payé son péché au démon qu’il avait tué il y a plusieurs vies?

Question : : Les gens, cependant, désireux de voir dans cette vie les gens qui les ont blessés sont punis?

Réponse : En tant que bouddhistes, nous souhaitons avoir du bonheur; nous voulons aller au paradis pas l’enfer. Nous ne savons pas combien de temps cela nous prendra-t-il pour économiser suffisamment de mérite pour pouvoir vivre au paradis. Tous les êtres humains ont des désirs. Je veux finir les choses aussi vite que possible. Cependant, si nous ne pouvons pas obtenir une chose, nous avons dû en accepter une autre. Si nous n’avons pas de riz à manger, nous n’avons pas d’autre choix que de manger d’autres aliments disponibles, comme du porridge pendant un certain temps. Si nous voulons construire

un pont sur le lac Tonle Sap ou l’une de ses rivières, mais nous ne pouvons pas le faire, nous devons voyager en bateau.

Question : : Le peuple cambodgien devrait-il pardonner aux dirigeants khmers rouges ou les poursuivre?

Réponse : J’ai déjà mentionné. Cela dépend de nous tous, que nous voulions qu’ils assument la responsabilité de leurs crimes maintenant ou de leurs prochaines vies. Je n’oublierai jamais les souffrances que j’ai eues dans le régime. J’ai été détenu pendant 80 jours et torturé impitoyablement. Néanmoins, je pouvais supporter toute cette agonie, puisque c’était le résultat des mauvaises actions de ma vie passée. Je me débattais toujours sous la forme de la religion. La religion est la vie des gens et de moi. C’est la raison pour laquelle les gens se sont tués sans considération. J’ai déployé d’énormes efforts pour réintroduire le bouddhisme dans notre pays, afin que chaque personne puisse avoir le mérite et le péché. Je jeûne tous les soirs pour le bonheur de nos jeunes enfants.

Centre de Documentation du Cambodge –

2ème Interview par Kalyan Sann et Sokhym Em

Phnom Penh, Cambodge

Question : : Je voudrais demander à votre vénérable prêtre concernant le tribunal khmer rouge, qui fait l’objet d’un débat passionné à l’heure actuelle. Quelle est votre attitude envers ce processus?

Réponse : Selon les enseignements de Bouddha, Bouddha avait de la sympathie, de la pitié, pas de jalousie et un esprit centré. Peu importe ce que les gens étaient, l’attitude de Bouddha envers chacun d’eux était inchangée. Même ses ennemis qui essayaient de l’assassiner étaient autorisés à le rencontrer. Considérons les vieux mots d’ordre khmer. Nos ancêtres ont déclaré: «On ne peut ni couper l’eau ni renier un parent proche, ou cette personne sera blessée.» Selon un autre dicton, «prendre des relations signifie s’éloigner de la loi». Notre société [khmère] utilise les deux slogans. Nous nous soucions de la loi et de la parenté. Nous nous soucions des deux. Nous devrions évaluer ces deux facteurs. En ce qui concerne la question des Khmers rouges, nous ne pouvons pas simplement dire «les poursuivre» ou «les laisser seuls». Nous devons considérer les avantages à tirer de chaque choix. Combien gagnerons-nous lorsque nous poursuivrons les Khmers rouges et que se passera-t-il si nous les laissons seuls? Nous devrions comparer les avantages de ces deux choix. Nous serons ceux qui seront directement touchés par cette décision. Ainsi, nous Khmers devons décider de cette question pour nous-mêmes.

Question : : Devrait-il y avoir réconciliation entre les anciens Khmers rouges et les autres Cambodgiens?

Réponse : En plus des slogans que j’ai cités plus tôt, nous devons considérer les avantages. Le Cambodge a besoin d’avantages. Quels avantages devrions-nous recevoir lorsque nous poursuivons les Khmers rouges et que se passera-t-il quand nous les laisserons seuls?

Question : : Du point de vue du Dharma, le tribunal est-il approprié?

Réponse : Le bouddhisme est concerné par ce que l’on fait et les résultats ultérieurs – Karma et sanchita [acte et son résultat]. On reçoit ce qu’il a fait. Bouddha a prêché que tous les êtres reçoivent ce qu’ils font. Ce que nous faisons détermine tout ce qui nous arrive. Personne ne fait cela pour nous. Nous sommes autonomes. Nous faisons et puis nous recevons. Bouddha a enseigné ses disciples comme ça. Il a dit que si vous ne voulez pas souffrir, vous devez éviter les mauvaises actions. Arrêtez ce que vous faites mal, si vous voulez le bonheur. De bonnes actions vous aident à acquérir le bonheur; en revanche, les mauvaises actions conduisent à la souffrance. Personne n’induit cette souffrance; vous le créez vous-même. La même chose avec le bonheur. Bouddha nous a seulement donné ce conseil. Il ne nous a donné ni péché ni mérite. Nous faisons ces nous-mêmes. Il vient de nous dire « faire ça c’est bien, faire ça c’est mal ».

Question : : Pensez-vous que les anciens dirigeants khmers rouges ont souffert de ce qu’ils ont fait?

Réponse : S’il vous plaît envisager; ils le reçoivent maintenant. Recevoir quoi? Le monde les déteste, les proscrits. Ce sont leurs péchés qu’ils devraient recevoir. L’envie de les poursuivre par l’ONU est aussi leur péché. S’ils étaient de bonnes personnes, qui essaieraient de les poursuivre? Ils ont souffert de ces résultats. Regardez leur vie. Finalement, ils ont été brulés avec des pneus de véhicule. Certains ont été tués, ce que parfois nous ignorons même. En raison du Dharma, ils ont été punis. Ils ne peuvent pas s’échapper.

Question : : Vous avez mentionné qu’il y a Karma et Sanchita. Les victimes des Khmers rouges de 1975 à 1979 ont-elles fait quelque chose de mal?

Réponse : Tous les bouddhistes croient en Karma et Phal [Sanchita]. Tout est fait pour une raison. Il y a des causes qui conduisent aux résultats. Pourquoi les Khmers rouges se sont-ils formés? Prenez cette question en considération.

Question : : Les dirigeants khmers rouges ont-ils commis intentionnellement leurs crimes?

Réponse : Je ne sais pas s’ils l’ont intentionnellement fait. Je n’en parle que dans les voies du bouddhisme. L’intention est la partie intégrante du péché.

Question : : Est-ce que les Khmers rouges ont-ils provoqué l’homicide volontaire?

? Réponse : Tout dépend de ce que nous faisons. Ce que nous faisons décide de tout. Chacun de nous a des péchés. Bouddha a dit que nous sommes nés avec des péchés.

Question : : Les dirigeants khmers rouges étaient-ils destinés à commettre des crimes et étaient-ils les victimes destinées à devenir des victimes?

Réponse : C’est ce que les bouddhistes appellent l’action collective, par exemple, pêcher en grands groupes ou organiser une cérémonie ensemble. Nous faisons les choses ensemble. Le bouddhisme n’utilise pas le mot «accidentel». »Il n’y a aucune chance d’arriver. Dans le bouddhisme, rien ne se passe par hasard. Nos actes précédents conduisent à ce que nous sommes dans le présent. Si nous ne croyons pas en l’acte et son résultat, nous ne vivrons pas en paix toute notre vie. Cela s’applique à toutes les situations, que nous vivions dans notre famille ou notre société. Nous ne pouvons pas vivre si nous n’y croyons pas. Puisque nous ne pouvons pas résoudre [les problèmes] par nous-mêmes. Inondations et retraites d’eau; la marée monte et descend. Jour et nuit, chaud et froid se produisent dans l’intervalle. Les saisons continuent de changer. Donc avec la vie humaine. Cette condition déclenche le processus de redevenir, produisant un nouveau cycle de naissance, de vieillesse et de mort. Y a-t-il quelqu’un qui souhaite mourir? Non bien sûr que non. Pourquoi les gens meurent-ils? Même les médecins occidentaux ne peuvent pas empêcher les gens de mourir. La raison en est qu’il est temps pour nous de mourir. Un docteur du ciel ne peut pas vous guérir. Vous êtes prédéterminé pour vivre à un âge particulier. C’est ce que Bouddha a enseigné à ses disciples. Bouddha a accordé de nombreux pardons. Il a même pardonné à ceux qui ont essayé de lui faire du mal.

Question : : Croyez-vous en «la vindicte est finie par ne pas être vindicative»?

Réponse : Je le fais. Car c’est ce que Bouddha a dit. Si nous pouvons supprimer la colère, nous pouvons pardonner aux gens, parce qu’il y a des moments où nous faisons du mal et nous sommes stupides. Bouddha a toujours pardonné aux autres.

Question : : Si nous continuons à pardonner aux gens, seront-ils conscients de leurs erreurs? Ou devrions-nous les punir pour ce qu’ils font de mal?

Réponse : C’est une bonne question. Bouddha a pardonné les gens et leur a enseigné, pas seulement pardonné et oublié. Le mot «pardon» signifie ramener les gens à faire de bonnes actions, comme avec Ang Kuli Mear. Après l’avoir empêché de commettre des actes diaboliques, Bouddha l’a ordonné et éduqué. Mais cela ne veut pas dire que nous voulons que les dirigeants khmers rouges deviennent moines. Nous les éduquons par des moyens sociaux appropriés, afin que nous puissions vivre ensemble. Ce n’est pas le pardon et la négligence. Amenez-les dans la société et conseillez-leur de marcher dans nos voies, de vivre avec nous.

Question : : Plus tôt, votre vénérable prêtre a mentionné que les dirigeants khmers rouges souffrent pour ce qu’ils ont fait par la haine des gens. Cependant, je pense que l’écart entre les gens et les dirigeants khmers rouges est grand. Les victimes vivent encore dans la misère résultant du régime de Pol Pot, tandis que les dirigeants khmers rouges haut placés vivent en pleine liberté et sont riches.

Réponse : J’ai parlé de psychologie. Si nous tuons ces Khmers rouges et que l’état des gens s’améliore et qu’ils peuvent vivre mieux, c’est bien. Ensuite, le tribunal est un avantage pour le peuple.

Question : : Que pensez-vous de l’importance de la réconciliation nationale?

Réponse : Je n’ai aucune idée. Maintenant, nous ne savons pas où garder les Khmers rouges. Ce que nous devrions faire devrait être une décision prise par nous tous. Je ne peux pas y répondre seul. Ce n’est pas un problème privé. C’est une question nationale et internationale.

Question : : Pensez-vous que l’histoire des Khmers rouges devrait être transmise aux générations futures ou être oubliée? : C’est ce qui s’est passé. Tout le monde peut en parler en fonction de son désir. Nous ne pouvons pas les interdire. C’est un évènement historique.

Question : : L’histoire des Khmers rouges devrait-elle être documentée?

Réponse : C’est l’histoire. Les enseignements et activités de Bouddha ont été enregistrés afin que nous puissions apprendre d’eux et conseiller les gens ordinaires. Tous les livres sont le résultat de la documentation de l’expérience passée.

Question : : Pensez-vous que l’étude de l’histoire des Khmers rouges pourrait traumatiser les gens?

Réponse : Cela peut blesser ou non les gens. Bouddha a conseillé: «Le passé doit être oublié, se concentrer sur le présent et ne pas anticiper l’avenir.  » Pourquoi? Parce que le passé est comme un cadavre. Si nous ne l’enterrons pas, mais le gardons à la maison, cela pue et personne ne vivra près de nous. Par conséquent, nous devrions enterrer le passé. Si le futur n’arrive pas, n’espérez pas. Cela nous rend malheureux, quand il s’avère être différent que prévu. Bouddha nous a appris à nous concentrer sur le présent et à accomplir les tâches à accomplir maintenant, n’attendez pas jusqu’à demain. Sinon, nous pouvons mourir à un moment donné et ne pas avoir une autre chance de le faire. Question : : Néanmoins, je pense que si nous oublions un évènement passé, tôt ou tard cela se reproduira.

Réponse : Bouddha n’a pas pensé de cette façon. Les choses qui sont finies sont finies pour toujours. Rien ne se passe deux fois. Une personne décédée ne peut pas revenir. Je ne crois pas qu’un corps incinéré puisse revenir et nous hanter. Cela n’arrive pas. Les choses continuent à changer dans le temps. L’avenir est différent du passé. Je ne crois pas du tout qu’un corps mort puisse encore vivre avec nous.

Question : : Qu’en est-il de la phrase «Rokasadan (évènements répétés). »

Réponse : Que cela arrive ou non dépend de nous. La vindicte est finie par ne pas être vindicatif. Si nous sommes vindicatifs, les choses continueront; et si nous ne le sommes pas, les choses seront terminées.

Question : : Je dois encore me demander. Si dans la société nous ne punissons pas un voleur pour son délit, d’autres personnes s’intéresseront à travailler comme des voleurs. Ainsi, le crime continue. Même si le criminel original ne le fera pas encore, d’autres répèteront ce qu’il a fait. Réponse : Je comprends, mais après la punition va-t-il / elle arrêter de répéter ses crimes? Question : : Nous le faisons en tant que modèle pour d’autres personnes. Réponse : Ce modèle a été répété pendant des milliers d’années, mais les gens ont-ils cessé de commettre des crimes? Les voleurs ont-ils été éliminés? Nous avons utilisé la peine capitale et l’emprisonnement à vie pour décourager les crimes, mais ils continuent de se produire.

Question : : Je crois qu’en utilisant de telles punitions, dans une certaine mesure, le taux de criminalité est contrôlé.

Réponse : Bouddha l’a fait comprendre. C’est pourquoi nous ne devrions pas oublier les deux slogans «on ne peut pas couper l’eau ni renier un parent proche, ou cette personne va se blesser»; et «prendre en compte la relation signifie s’éloigner de la loi. »Les Cambodgiens pratiquent ces deux slogans. Maintenant, comparez-les. Nous ne pouvons pas omettre l’un ou l’autre. Question : : L’histoire des Khmers rouges devrait-elle être enseignée aux enfants cambodgiens?

Réponse : Ce n’est pas une question controversée pour moi. Nous ne pouvons pas cacher ce qui s’est passé. Même si nous ne leur disons pas, leurs parents le feront. Ainsi, bien que nous n’écrivions pas à ce sujet, leurs familles raconteront l’histoire pour eux.

Question : : Quel est le rôle du bouddhisme dans la réconciliation nationale? Combien cela peut-il aider à réconcilier le Cambodge?

Réponse : Enseigner aux gens à abandonner les mauvaises actions et à ramasser les bonnes actions est ce que fait le bouddhisme. Nous le faisons au nom des moines. Les mauvaises actions mènent à la souffrance, tandis que les bonnes actions apportent le bonheur.

Question : : J’aimerais que vous expliquiez le terme «justice» de manière religieuse.

Réponse : Le bouddhisme enseigne également sur «Akeakte (biaisé)» et «Keakte (impartial). »Il y a quatre types d’Akeate: Chhanteakeakte (biaisé en raison de l’amour), Tosakeakte (biaisé en raison de la colère ou de la haine), Pheakyo Keakte (biaisé à cause de la peur) et Mohakeakte. Bouddha a dit que si quelqu’un est partial, il ne se comporterait pas correctement. Ce sont des questions qui concernent la justice. La justice est difficile à obtenir à cause de l’amour, de la haine, de la peur et de la confusion. Avoir la justice, c’est être libre de ces facteurs.

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